Le Pr Sonia MAALEJ a inauguré cette session par la présentation d’une enquête épidémiologique
réalisée en Tunisie entre 2007 et 2011 sur 36 patients ayant une HTP, 81% avaient une HTAP et 19% une HTP post embolique. Peu de patients ont reçu un traitement spécifique de l’hypertension pulmonaire d’où, la nécessité de créer un registre national sur l’HTAP pour améliorer la prise en charge de cette maladie.
Le Pr Anh Tuan DINH-XUAN a fait le point sur la physiopathologie moléculaire de l’hypertension pulmonaire
en nous montrant comment ces connaissances pourront faire évoluer la thérapeutique. La physiopathologie de l’HTP peut être envisagée comme un ensemble de dysfonctionnements de la signalisation cellulaire entraînant un déséquilibre affectant à la fois le tonus vasculaire et la prolifération cellulaire. (Hypertension pulmonaire : De la physiopathologie moléculaire aux anomalies hémodynamiques. RMR 2012 ;29 :956-70.)
Enfin, le Pr Robert NAEIJE a présenté les dernières nouveautés dans le traitement de l’hypertension pulmonaire.
Il a discuté les nouvelles stratégies thérapeutiques spécifiques de l’HTAP qui combinent d’emblée ou pas-à-pas prostacyclines, ERA et PDE5. Il a annoncé que la prochaine conférence de consensus sur l’HTP aura lieu à Nice en Février 2013 et qu’il y sera discuté de la place à accorder au Macitentan, un nouvel ERA à diffusion tissulaire améliorée d’efficacité récemment prouvée, et au Riociguat, un activateur de la guanylate soluble, dont deux études contrôlées ont établi l’efficacité non seulement dans l’HTAP mais aussi dans la CTEPH inopérable. Les nouvelles recommandations insisteront aussi sur la nécessité de traitements plus précoces , dont la pertinence est à présent mieux établie. Les progrès réalisés par l’imagerie par échographie et par résonance magnétique permettent actuellement le diagnostic de l’HTP aux stades initiaux de la maladie. (Galiè et al, Eur Respir J 2009;34:1219-1263. – McLaughlin et al, Ciculation 2009 ;119 :2250-2294.)